01/07/2018
TERRORISME ET ENFANTS
TERRORISME ET ENFANTS
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[...] C’est une légère évolution de la position française sur ce sujet sensible. Selon LE MONDE et l’AFP, la FRANCE serait prête à rapatrier les enfants de djihadistes français actuellement retenus au KURDISTAN syrien (également appelé ROJAVA). Cela concernerait environ 150 enfants. L’information émane d’une source officielle, mais anonyme. Contacté, le QUAI D’ORSAY n’a pas donné suite à nos appels. Il s’agirait essentiellement de bambins âgés de moins de 6 ans, nés sur place. Leur retour dans l’HEXAGONE serait conditionné à l’accord de leur mère.
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Le retour d’enfants de DAECH en FRANCE n’est pas inédit. En janvier dernier, 44 d’entre eux AVAIENT DÉJÀ ÉTÉ ACCUEILLIS ET PRIS EN CHARGE par la justice et les services sociaux. Mais il ne s’agissait pas d’enfants retenus au ROJAVA. Depuis L’EFFONDREMENT DE L’ÉTAT ISLAMIQUE l’an dernier, les KURDES syriens ont fait de très nombreux prisonniers. Selon un tweet récent d’un responsable local, 900 combattants, 400 à 500 femmes et plus de 1 000 enfants originaires de 44 pays se trouveraient actuellement sur place. On dénombrerait une quarantaine de femmes françaises avec des enfants. [...]
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7 JUILLET 2018 LE FIGARO /
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SUR LA BASE D’UN RAPPORT DU SOUFAN CENTER – un organisme de renseignement basé à NEW YORK – , la sociologue HASNA HUSSEIN indique dans une tribune dans LE MONDE daté dimanche-lundi que 2000 enfants de 9 à 15 ans ont été recrutés et formés par l’ETAT ISLAMIQUE (EI) dans la zone irako-syrienne. PARMI EUX, IL Y AURAIT EU 460 ENFANTS FRANÇAIS. La FRANCE est ainsi – et de loin – le pays le pourvoyeur le plus fort d’enfants-soldats devant la RUSSIE (350) ou la BELGIQUE (118).
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La sociologue poursuit en se basant sur des déclarations des autorités françaises : «Les deux tiers sont partis avec leurs parents, le dernier tiers est composé d’enfants nés sur place (…)» Ces mêmes autorités parlent de 77 enfants de retour en France avec ou sans leur mère ou parents» UN PRÉCÉDENT CHIFFRE FAISAIT ÉTAT DE 68 ENFANTS REVENUS.
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FRANCE TÉLÉVISIONS ABORDE LUCIDEMENT LA QUESTION DES RETOURS DES ENFANTS QUI ONT PERDU LEUR INNOCENCE EN GRANDISSANT DANS LES RANGS DE L'ORGANISATION TERRORISTE.
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5 OCTOBRE 2017 RTL /
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C'est un des plus gros enjeux de l'EUROPE pour les années à venir. Si les jihadistes qui reviennent d'IRAK ou SYRIE après avoir combattu dans les rangs de DAESH inquiètent les autorités et sont immédiatement placés en détention, la question des mineurs reste complexe.
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PREMIÈRE LEÇON : former des enfants pour commettre des crimes n'est pas nouveau dans les conflits armés, particulièrement menés par des factions extrémistes. Une pratique répandue au SIERRA LEONE dans les années 1990, par exemple, rappelle le documentaire. «Tous les régimes de conquête ont eu des projets natalistes», ajoute FABRICE D'ALMEIDA, historien spécialiste de la propagande.
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Mais la différence ici, c'est l'ampleur du phénomène. Selon les chiffres donnés dans LE MONDE EN FACE, les enfants de DAESH, on compte 500 mineurs français sur le territoire occupé par l'organisation terroriste, dont la moitié aurait moins de 5 ans, ainsi qu'une vingtaine d'enfants combattants. En an un, plus d'une vingtaine serait rentrée sur le territoire.
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FORMER LES FUTURES GÉNÉRATIONS DE COMBATTANTS
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Ces combattants sont entraînés dès l'âge de 7 ans apprend-on dans le documentaire. Ils sont soumis à un réel entraînement militaire qui dure plusieurs mois dans des camps consacrés. D'après les services de renseignement, LE TERRITOIRE DU LEVANT contrôlé par l'ÉTAT ISLAMIQUE autoproclamé abriterait au moins quatre camps de ce genre répartis dans les villes de RAQQA, DEIR EZZOR, MOSSOUL et TAL AFFAR, aujourd'hui partiellement reprises par les forces du régime et ses alliés.
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Ils en font de la «chair à canon», poursuit le commentaire du film informatif en expliquant que, plus le groupe terroriste perd du terrain et des hommes, plus il va utiliser des enfants «pour regarnir ses rangs au combat».
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D'autant que ces jeunes souvent âgés d'une dizaine d'années peuvent plus facilement tromper les autorités pour des attaques suicides. «Son corps a explosé, il s'est coupé en plusieurs morceaux», témoigne ainsi ALI, un jeune qui a fui à temps. «Les enfants coûtent moins cher et sont plus facilement manipulables (...) Ils veulent de futurs soldats», ajoute à son tour NIKITA MALIK de la FONDATION QUILLIAM, l'institut de recherche contre l'extrémisme.
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«JE TRAVAILLE POUR LES 2000 ANS À VENIR. SI CE N'EST PAS MOI, ÇA SERA MON FILS, OU LE SIEN».
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Les VIDÉOS DE PROPAGANDE affichant de jeunes garçons exécuter froidement un prisonnier, lever l'index au ciel et brandir le CORAN de l'autre main, prononcer des menaces contre les «mécréants» et témoigner d'une volonté de «venger le sang des musulmans», servent à semer l'effroi chez l'ennemi. Et ça fonctionne.
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Leur cerveau est complètement lavé par les enseignants de l'ÉCOLE CORANIQUE OÙ LES MATHÉMATIQUES SONT ENSEIGNÉES AVEC DES BOMBES ET DES GRENADES. «Pour eux, ils sont dans le camp des gentils», analyse CHEM ARRIYF, EX-ANALYSTE À LA DIRECTION DU RENSEIGNEMENT MILITAIRE. L'ex-conseiller de lutte contre le terrorisme de BARACK OBAMA se rappelle d'ailleurs d'une interview d'OUSSAMA BEN LADEN où il disait : «Je travaille pour les 2000 ans à venir. Si ce n'est pas moi, ça sera mon fils, ou le sien, cela arrivera».
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L'INNOCENCE PERDUE DANS LA CRUAUTÉ QUOTIDIENNE
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«Les hommes de DAESH sont très forts pour attirer les jeunes», y raconte encore le père d'un jeune sauvé des griffes radicales de l'organisation. D'ailleurs, l'un d'eux se souvient «les avoir bien aimer au début parce qu'ils étaient gentils et généreux». «Ils nous proposaient de l'argent contre des informations sur les gens, renchérit son cousin. Une fois je leur ai indiqué les maisons des gens qu'ils cherchaient». Et le premier de poursuivre : «Au début, je ne les croyais pas mais ils ont commencé à me convaincre petit à petit».
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Comment y parviennent-ils ? Pour l'historien FABICE D'ALMEIDA, ce qui les attire c'est «l'idée cruciale de la virilité, de voir ce que c'est de devenir un homme». Le documentaire souligne en effet qu'ils ne sont plus traités comme des enfants et perdent leur innocence sur le chemin du JIHAD. Des témoignages recueillis dans différents médias rapportent également des scènes hallucinantes d'enfants qui JOUENT AU FOOT AVEC DES TÊTES DÉCAPITÉES.
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«JE RÊVE DE GENS DÉCAPITÉS»
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«Aujourd'hui, si quelqu'un veut m'égorger, je n'ai pas peur», lance ainsi un enfant rescapé. Une mère belge partie puis revenue avec avec son enfant de quatre ans est encore sous le choc : «Les enfants ne s.ont plus des enfants, ils ont perdu leur innocence, dans leurs yeux, ils ont que de la haine».
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Cette génération troublée garde des stigmates bien visibles. Lors des interviews, quand ils dessinent, ce sont des images de mort et de violence qui apparaissent au bout du crayon. Un petit garçon décrit ce qu'il a croqué sur sa feuille : quelqu'un qui égorge un homme de DAESH, mais aussi un combattant de l'ÉTAT ISLAMIQUE qui décapite quelqu'un et le crucifie ensuite. Un hélicoptère avec le drapeau syrien flotte au-dessus de la scène de guerre. Le petit dessine les images qui le traversent la nuit. Et une réalité sans équivoque : «Je rêve de gens décapités».
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GÉRER LE RETOUR D'ENFANTS, ENTRE INNOCENCE ET CULPABILITÉ
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L'épineuse question des retours de ces enfants plus que troublés est tout l'enjeu de ce documentaire, qui exclut celle du traitement légal des ENFANTS NÉS SUR PLACE DE PARENTS FRANÇAIS et de facto sans nationalité. Selon les services de renseignement plusieurs fois cités dans LE MONDE EN FACE, les enfants de DAESH, cette jeunesse représente un «vrai danger potentiel».
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«ON LES LAISSE REPRENDRE LEURS MARQUES»
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Un exemple frappant est donné dans le film. Celui de deux enfants qui, à leur retour, ne savaient plus parler leur langue maternelle, étaient devenus agressifs, et notamment à l'encontre des femmes qui ne portaient pas le voile et des hommes qui fumaient.
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Comment sont accueillis alors ces jeunes embrigadés à leur arrivée en FRANCE ? Les journalistes du documentaire ont rencontré une PROCUREURE DE LA RÉPUBLIQUE AU TRIBUNAL DE BOBIGNY qui explique alors qu'il n'est pas question de leur demander les actes qu'ils ont commis ou non mais simplement de les «observer».
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«On les laisse reprendre leurs marques». Car FABIENNE KLEIN-DONATI rappelle la violence de l'expérience : «On les arrache à leurs parents, ils se retrouvent sur le tarmac en voyant papa et maman menottés». Du coup, la politique engagée est de les «laisser exprimer ce qu'ils ont à exprimer». Ensuite, ce sera du cas par cas pour évaluer leur situation familiale.
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28 JUIN 2018 MIDI LIBRE / L'INDEPENDANT
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Le dernier clip du rappeur marseillais ELAMS, diffusé sur YOUTUBE, depuis le 18 juin met littéralement le feu aux poudres à PERPIGNAN.
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La vidéo de 3’ 07”, intitulée «BILLET» et vue déjà par plus de 544 000 internautes, a été tournée au BAS-VERNET à PERPIGNAN, l’enseigne de l’ASC du quartier (association sportive et culturelle) apparaissant nettement. Et elle met en scène des jeunes brandissant des armes (factices ou non ?) et notamment un petit garçon âgé d’environ 5 ans pointant un pistolet vers la caméra.
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De quoi déclencher les foudres du SYNDICAT FRANCE POLICE-POLICIERS en colère qui a expédié hier une plainte directement au PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE DE PERPIGNAN à l’encontre du rappeur sur la base des articles 227-21 et 227-24 du CODE PÉNAL.
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LE PRÉFET RÉAGIT
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La préfecture des PYRÉNÉES-ORIENTALES a fait part de sa réaction dans la matinée du jeudi 28 juin. «LE PRÉFET DES PYRÉNÉES-ORIENTALES condamne fermement tout propos qui incite à la haine des policiers, et plus largement des représentants des forces de sécurité intérieure», annonce le communiqué, qui rappelle également son «soutien» et sa «gratitude» à la police. «L'Etat se réserve le droit d'entreprendre toutes actions judiciaires à l'encontre du ou des responsables de clip», précise la PRÉFECTURE.
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UN ENFANT «INCITÉ À COMMETTRE UN CRIME»
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«L’enfant en bas-âge est incité à commettre un crime ou un délit,explique MICHEL THOORIS, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU SYNDICAT. Mais le plus choquant ce sont les paroles associées à ces images qui disent :
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«J’ai un contact, j’récupère une KALASH, voiture volée, baisse la vitre que j’les canarde, on brûle ton corps, on le jette dans un canal, une rafale dans la tête et on s’arrache».
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Le chanteur fait l’apologie des gangs et du narcotrafic de la cité phocéenne et puis il y a ces propos qui visent plus particulièrement notre institution, en l’espèce :
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«Fuck la police».
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On voit qu’il y a des moyens, voire une société de production, derrière ce film et l’enquête déterminera les responsabilités des uns et des autres. On n’a rien contre le rap mais on s’insurge contre ces adultes qui instrumentalisent la jeunesse de FRANCE pour qu’elle haïsse la POLICE. Et puis cette mise en scène rappelle les codes de communication utilisés par plusieurs organisations terroristes».
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LOUIS ALIOT MONTE AU CRÉNEAU
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Et le clip a aussi déclenché une vive polémique en CONSEIL MUNICIPAL, venant tout à coup du frontiste LOUIS ALIOT. Dans la journée, il avait déjà sonné la révolte sur sa page FACEBOOK et avait, lui aussi, préparé une plainte à l’attention du PARQUET DES P.-O. avant de s’irriter : «Ce clip de rap raciste tourné à Perpignan le 9 juin à 19h avec 300 jeunes dans la rue avec des KALASH que l’on donne à des gamins, c’est incroyable. Qui l’a autorisé ?»
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Et CHANTAL BRUZI, AJOINTE À LA SÉCURITÉ, de monter à la riposte : «Il n’y a pas eu de demande d’autorisation. Ces clips on les découvre quand les gens nous appellent ou sur les réseaux sociaux. Pour celui-là, la POLICE MUNICIPALE n’a pas été appelée. Je considère cela comme dramatique et je demande systématiquement au parquet de poursuivre».
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